« Pourquoi ne pas Oser l’Anglo ? »
Après en avoir mené un aux jeux olympiques, Philippe Rozier, cavalier de saut d’obstacles et champion par équipes aux Jeux olympiques de 2016, nous parle de son amour pour l’Anglo-Arabe.
𝙿𝚘𝚞𝚛 𝚜𝚊 𝚌𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 “𝙿𝚘𝚞𝚛𝚚𝚞𝚘𝚒 𝙾𝚜𝚎𝚛 𝚕’𝙰𝚗𝚐𝚕𝚘?”, 𝙶𝚎́𝚗𝚎́𝚝𝚒𝚚𝚞’𝙰𝚗𝚐𝚕𝚘 𝚎𝚜𝚝 𝚊𝚕𝚕𝚎́ 𝚊̀ 𝚕𝚊 𝚛𝚎𝚗𝚌𝚘𝚗𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝙿𝚑𝚒𝚕𝚒𝚙𝚙𝚎 𝚁𝚘𝚣𝚒𝚎𝚛.
J’ai fait mes débuts en compétition entre 18 et 20 ans. À cette époque je montais Jiva, un Anglo-Arabe, avec qui j’ai fait les Jeux olympiques de Séoul et de Los Angeles. J’ai également eu, jusqu’à l’année dernière Prestige Kalone, qui aurait pu me conduire aux Jeux olympiques de Tokyo, qui a de très bons papiers et pour qui j’étais toujours sollicité, même à l’étranger. Il y a peu d’Anglo-Arabe dans ces compétitions.
J’ai toujours aimé les chevaux près du sang. C’est pourquoi l’Anglo-Arabe me convient parfaitement à la monte.
Avec les Anglo-Arabes, c’est tout ou rien. Ils sont particuliers à comprendre, mais une fois qu’on a saisi et qu’il y a le feeling, ils nous donnent beaucoup. Je ne suis pas particulièrement à la recherche d’Anglo-Arabe, mais j’en ai eu plusieurs. Ils sont intelligents, très sport, allégés, modernes. Ils ont un sang pur et beaucoup d’équilibre également.
En général quand un Anglo-Arabe est bon, il est très bon. Ils sont relativement sensibles, mais dans le bon sens du terme. Ils sont durs et supportent la douleur, ils se rapprochent assez du pur-sang.
La souche Anglo-Arabe se perd beaucoup, notamment à l’étranger. On manque d’Anglo-Arabes, on en a de moins en moins. Aujourd’hui, dès qu’il y a une bonne souche, elle est très prisée, surtout chez les étalons.
Si l’on me demande pourquoi oser l’Anglo, je réponds : pourquoi ne pas oser ?